Page:Baudelaire - Les Fleurs du mal 1861.djvu/167

Cette page a été validée par deux contributeurs.

LXIX

LA MUSIQUE



La musique souvent me prend comme une mer !
Vers ma pâle étoile,
Sous un plafond de brume ou dans un vaste éther,
Je mets à la voile ;

La poitrine en avant et les poumons gonflés
Comme de la toile,
J’escalade le dos des flots amoncelés
Que la nuit me voile ;