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XXIII

 



Tu mettrais l’univers entier dans ta ruelle,
Femme impure ! L’ennui rend ton âme cruelle.
Pour exercer tes dents à ce jeu singulier,
Il te faut chaque jour un cœur au ratelier.
Tes yeux illuminés ainsi que des boutiques
Et des ifs flamboyants dans les fêtes publiques
Usent insolemment d’un pouvoir emprunté,
Sans connaître jamais la loi de leur beauté.

Machine aveugle et sourde en cruautés féconde !
Salutaire instrument buveur du sang du monde,
Comment n’as-tu pas honte, et comment n’as-tu pas
Devant tous les miroirs vu pâlir tes appas ?