Page:Baudelaire - Les Fleurs du mal 1857.djvu/227

Cette page a été validée par deux contributeurs.

XCII

LES LITANIES DE SATAN



Ô toi, le plus savant et le plus beau des Anges,
Dieu trahi par le sort et privé de louanges,

Ô Satan, prends pitié de ma longue misère !

Ô Prince de l’exil, à qui l’on a fait tort,
Et qui, vaincu, toujours te redresses plus fort,

Ô Satan, prends pitié de ma longue misère !