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LXXV




TRISTESSES DE LA LUNE







Ce soir, la lune rêve avec plus de paresse ;
Ainsi qu’une beauté, sur de nombreux coussins,
Qui d’une main distraite et légère caresse,
Avant de s’en[d]ormir, le contour de ses seins, [quel affreux petit d !]

Sur le dos satiné des molles av[a]lanches,
Mourante, elle se livre aux longues pamoiso[n]s,
Et promène ses yeux sur les visions blanches
Qui mont[a/e]nt dans l’azur comme des floraisons.