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XVI

CRITIQUES LITTÉRAIRES



I

LES MISÉRABLES
PAR VICTOR HUGO

I

Il y a quelques mois, j’écrivais, à propos du grand poëte, le plus vigoureux et le plus populaire de la France, les lignes suivantes, qui devaient trouver, en un espace de temps très-bref, une application plus évidente encore que les Contemplations et la Légende des siècles :

« Ce serait, sans doute, ici le cas, si l’espace le permettait, d’analyser l’atmosphère morale qui plane et circule dans ses poëmes, laquelle participe très-sensiblement du tempérament propre de l’auteur. Elle me paraît porter un caractère très-manifeste d’amour égal pour ce qui est très-fort comme pour ce qui est très-