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Que n’avons-nous pas dû notamment à la famille Ancelle dont trois générations, nous continuant la confiance que le conseil judiciaire de notre auteur avait faite à Eugène Crépet, nous ont permis de compulser ses inépuisables archives ; à Marcel Lévy-Danon qui, bien que nous ne l’eussions jamais vu, un jour, d’autorité et d’un seul coup, nous fit tenir tous ses manuscrits baudelairiens ; à Armand Godoy qui, non content de mettre à notre disposition l’ensemble de son admirable cabinet, a poussé l’obligeance jusqu’à revoir pour nous, sur les originaux, la longue suite des « lettres à sa mère » ; à madame Ronald Davis nous communiquant, outre de nombreuses pièces inédites, des papiers de Poulet-Malassis qui les éclairent ; à M. Georges-Emmanuel Lang, nous permettant, avant la dispersion de sa magnifique collection, de prendre copie de ce qui pouvait nous y intéresser ; à tant d’éminents bibliophiles d’hier, comme Léon Barthou, Edouard Champion, René Emery, Arthur Meyer, Femand Vandérem, Louis Latombe, Lucien-Graux, ou à leurs émules d’aujourd’hui, tels le marquis du Bourg de Bozas, le docteur E. Fatou, M. Jacques Guérin, tous sacrifiant mêmement à l’intérêt supérieur des Lettres et à l’enrichissement de notre recueil le cher secret de leurs trésors !

Les Facultés, les Bibliothèques, les Musées ne nous ont pas témoigné moins de sympathie ni d’obligeance. M. Jacques Jaujard nous a communiqué des notes de Baudelaire restées inconnues jusqu’à ce jour. MM. Jérôme Carcopino, Mario Roques, Jean Pommier, Jean Bonnerot, Georges Blin, Charles Bellanger nous ont prêté assistance pour résoudre quelques diffi