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les passages omis ainsi que les noms véritables dont beaucoup s’étaient trouvés remplacés par des initiales, parfois erronées d’ailleurs. On a signalé au passage les fautes de lecture qui avaient été commises soit par nos devanciers, soit par nous-même. On a respecté les particularités orthographiques de l’auteur et, autant que possible, la disposition graphique des textes.

Enfin, à l’aide de nombreuses notes bio-bibliographiques, et en résumant sous chaque lettre la réponse du destinataire quand on la connaissait, on s’est efforcé tant d’éclairer les points obscurs de cette correspondance, que de remédier aux lacunes qu’elle présente, travail presque entièrement nouveau.

Est-ce à dire qu’on soit absolument satisfait de cet ouvrage ? On ne le prétendra pas. Un effort de cette ampleur n’atteint jamais du premier coup à la pleine réussite. Il reste encore ici quelques billets dont la date n’a pu être déterminée avec certitude, quelques allusions qu’on n’a pas su expliquer, quelques noms dont on n’a point percé l’énigme. — Telle quelle nous croyons néanmoins pouvoir espérer que notre Correspondance générale marquera un progrès sensible sur les recueils antérieurs et sera d’une utilité réelle à quiconque s’intéresse aux études baudelairiennes.

Il nous reste à dire la reconnaissance que nous gardons à tous ceux, — dont combien aujourd’hui, hélas ! disparus, — qui, au cours du tiers de siècle où s’est poursuivi notre labeur, nous y ont aidé de quelque manière, et parfois dans une mesure étendue jusqu’à une véritable collaboration.