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tances immenses. — De la guerre, des mariages, de la politique parmi les derniers hommes.

Les dernières palpitations du monde, luttes, rivalités. La haine. Le goût de la destruction et de la propriété. Les amours, dans la décrépitude de l’humanité. Chaque souverain n’a que cinquante hommes armés. (Éviter le dernier Homme)[1].

Le Fou raisonnable et la belle aventurière. — Jouissance sensuelle dans la société des extravagants.

Quelle horreur et quelle jouissance dans un amour pour une espionne, une voleuse, etc… ! La raison morale de cette jouissance.

Il faut toujours en revenir à de Sade, c’est-à-dire à l’homme naturel, pour expliquer le mal. Débuter par une conversation, sur l’amour, entre gens difficiles.

Sentiments monstrueux de l’amitié ou de l’admiration pour une femme vicieuse.

Trouver des aventures horribles, étranges, à travers les capitales.

La Belle Auenturière, — Roman plutôt que poème.

La Maîtresse vierge. — La femme dont on ne jouit pas est celle que l’on aime.

Délicatesse esthétique, hommage idolâtrique des blasés.

Ce qui rend la maîtresse plus chère, c’est la débauche avec d’autres femmes. Ce qu’elle perd en jouissances sensuelles, elle le gagne en adoration. La

  1. Titre du poème en prose de Grainville.