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Révolution, le Dernier Figaro, du sieur Les^uillon. Cet auteur de bas étage fit une pièce contrerévolutionnaire; sous l’ex-roi, il en avait le droit; d’ailleurs, la censure n’eût pas permis de montrer les hommes de 89 à 93 sous leur vrai jour. Mais aujourd’hui il est question de remonter celte misérable pièce avec des replâtrages républicains. Les écoles qui ont sifflé et resifflé le Figaro révolutionnaire ne doivent pas davantage laisser revenir Figaro avec ses bandages, ses compresses, ses béquilles républicaines. Le peuple saurait bien se conduire si le citoyen Alexandre Dumas tentait de républicaniser son immorale pièce des Girondins. — Le sieur Châtel a fait four. Personne ne veut entendre parler de son Eglise française. Voyezvous, du reste, le lendemain de la prise des Tuileries, le religionnaire idiot qui croit qu’on a le temps de penser à ses messes en mauvais français 1 Le peuple a lui-même déchiré toutes les proclamations et placards de ce nigaud de primat des Gaules. — Quelqu’un court dans le Quartier Latin pour récolter des signatures au bas d’une pétition à cette fin de garder le sieur Orfila à la Faculté. Ce vendeur de perlinpinpin, ce chanteur bouffon se sent donc destitué; il est donc coupable. En toute matière de ce genre, prenons garde à l’indulgence 1 — A bientôt la reprise, au Théâtre de la République, du Roi s’amuse, une des grandes oeuvres du citoyen Victor Hugo. Il faut que le Théâtre de laPorte-Sainl-Martin reprenne au plus vite et l’Auberge des Adrets, et Robert Macaire, et surtout