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la révolution fondit sur elles et les mit en lambeaux. — Inconvénient des mauvaises compagnies, se dit l’Eglise ; on ne m’y reprendra plus. L’Eg-lise a eu raison. Les rois, quoi qu’ils fassent, sont toujours rois, et le meilleur ne vaut pas mieux que ses ministres. Prêtres, n’hésitez pas : jetez-vous hardiment dans les bras du peuple. Vous vous régénérerez à son contact; il vous respecte; il vous aimera. Jésus-Christ, votre maître, est aussi le nôtre ; il était avec nous aux barricades, et c’est par lui, par lui seul, que nous avons vaincu. Jésus-Christ est le fondateur de toutes les républiques modernes; quiconque en doute n’a pas lu l’Evangile. Prêtres, ralliez-vous hardiment à nous; Affre et Lacordaire vous en ont donné l’exemple. Nous avons le même Dieu : pourquoi deux autels ? CE PAUVRE METTERNICh! La France est en République. La Suisse est République, vraie République depuis quatre mois . L’Angleterre, l’Espagne et la Belgique sont à la veille d’être Républiques. L’Autriche, monstre à trois têtes, disparaîtra de la carte. La République Allemande prendra sa tête allemande; la République Italienne prendra sa tête Italienne, la République Polonaise — une bonne celle-là! — prendra sa tête slave. Qui de trois ote trois, reste ce pauvre M. Metternich, qui ne mourra pas dans son lit.