Page:Baudelaire - Œuvres posthumes 1908.djvu/36

Cette page a été validée par deux contributeurs.


Ou d’une enseigne, au bout d’une tringle de fer,
Que balance le vent pendant les nuits d’hiver[1].

  1. Pour clore le chapitre des Fleurs du Mal, mentionnons qu’on trouve encore, dans l’édition originale, deux notes importantes, la première sous la pièce : Franciscæ meæ laudes : « Ne semble-t-il pas au lecteur comme à moi, etc. » Nous renvoyons le lecteur à la fameuse préface de Théophile Gautier, qui l’a reproduite. (V. Fleurs du Mal, édition définitive, pp. 18-19.)
        Pour la seconde, relative à Révolte, la voici :
        « Parmi les morceaux suivants, le plus caractérisé a déjà paru dans un des principaux recueils littéraires de Paris où il n’a été considéré, du moins par les gens d’esprit, que pour ce qu’il est véritablement : le pastiche des raisonnements de l’ignorance et de la fureur. Fidèle à son douloureux programme, l’auteur des Fleurs du Mal a dû, en parfait comédien, façonner son esprit à tous les sophismes comme à toutes les corruptions. Cette déclaration candide n’empêchera pas les critiques honnêtes de le ranger parmi les théologiens de la populace et de l’accuser d’avoir regretté pour notre Sauveur Jésus-Christ, pour la Victime éternelle et volontaire, le rôle d’un conquérant, d’un Attila égalitaire et dévastateur. Plus d’un adressera sans doute au ciel les actions de grâce habituelles du Pharisien : « Merci, mon Dieu, qui n’avez pas permis que je fusse semblable à ce poète infâme. »
        Il est question de cette note dans une lettre à Poulet-Malassis, 14 mai 1857.