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Il revint à Mexico, fut d’abord avocat, puis élevé aux honneurs de la magistrature. Marié et devenu père de famille, l’orageuse instabilité de l’Orient Américain l’épouvanta d’autant plus… (Essais sur le Génie de Pindare, page 585.)

Les Cent-Jours.

Le but de l’ouvrage les Cent-Jours est, comme tous les autres ouvrages de M. Villemain, d’abord de montrer qu’il a connu des gens importants, de leur faire prononcer de longs discours à la Tite-Live, prenant toujours le dialogue pour une série de dissertations académiques, et enfin l’éternelle glorification du régime parlementaire.

Par exemple, le discours du maréchal Ney à la Chambre des Pairs, à propos duquel M. Villemain nous avertit que le Moniteur n’en donne qu’un compte rendu tronqué et altéré, très long discours, ma foi ! Le jeune Villemain l’avait-il sténographié, où l’avait-il si bien enfoncé dans les sillons de sa jeune mémoire qu’il l’ait conservé jusqu’en 1855 ?

On sortit des tribunes, pendant la remise de la séance. Je courus au jardin du Luxembourg, dans le coin le plus reculé, méditer avec moi-même ce que je venais d’entendre, et, le cœur tout ému, j’enfonçai dans les sillons de ma jeune mémoire ces paroles de deuil héroïque et de colère injuste peut-être, que j’avais senties amères comme la mort. (Journée du 22 juin 1815 Les Cent-Jours, page 315.)

À propos du discours de Manuel à la Chambre des Représentants, discours inspiré par Fouché, dont il habitait familièrement l’Hôtel, au lieu de dire : Sa voix insinuante, M. Villemain dit : L’insinuation de sa voix. (Page 386.)