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peintres modernes. — Les goûts des amateurs, — Comment on fait une collection. Les Belges mesu- rent la valeur des artistes aux prix de leurs ta- bleaux.

(Quelques pages sur cet infâme puffîste qu’on nomme Wiertz, passion des cokneys anglais.

Analyse du musée de Bruxelles. — Contraire- ment à l’opinion reçue, les Rubens bien inférieurs à ceux de Paris.

Sculpture nulle.

La peinture flamande ne brille que par des qua- lités distinctes des qualités intellectuelles. Pas d’esprit, mais quelquefois une riche couleur, et presque toujours une étonnante habileté de main. Pas de composition, ou composition ridicule, sujets ignobles... Plaisanteries dégoûtantes et monotones qui sont tout l’esprit de la race. Types de laideurs affreuses. Ces pauvres gens ont mis beaucoup de talent à copier leur difformité.

Bruxelles, peinture moderne. — Amour de la spécialité. Il y a un artiste pour peindre les pivoi- nes. Un artiste est blâmé de vouloir tout peindre.

Comment, dit-on, peut-il savoir quelque chose, puisqu’il ne s’appesantit sur rien? Car ici il faut être pesant pour passer pour grave.

Grossièreté dans l’art. — Peinture minutieuse de tout ce qui n’a pas de vie. Peinture des bestiaux. Phi- losophie des artistes belges. Philosophie de notre ami Courbet, l’empoisonneur intéressé (Ne pein- dre que ce qu’on voit ! Donc vous ne peindrez que ce que je vois). Verbœkoven (calligraphie). Portaëls (de l’instruction, pas d’art naturel. Je crois qu’il le saitj.

Vanderecht-Dubois (sentiment inné, ne sait rien