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16. — Journalistes et littérateurs.

En général, ici le littérateur (?) exerce un autre métier. Employé, le plus souvent.

Du reste, pas de littérature, française, du moins. Un ou deux chansonniers, singes dégoûtants des polissonneries de Béranger. Un romancier, imitateur des copistes des singes de Champfleury. Des savants, des annalistes ou chroniqueurs, — c’est-à- dire des gens qui ramassent et d’autres qui achètent à vil prix un tas de papiers (comptes de frais pour bâtiments et autres choses, entrées de princes, comptes-rendus des séances des conseils communaux, copies d’archives) et puis revendent tout cela en bloc comme un livre d’histoire.

A proprement parler, tout le monde ici est annaliste (à Anvers, tout le monde est marchand de tableaux ; à Bruxelles, il y a aussi de riches collectionneurs qui sont brocanteurs de curiosités).

Le ton du journalisme. Nombreux exemples. Correspondances ridicules de l’Office de Publicité.

— L'Indépendance belge. L’Écho du Parlement. L’Étoile belge. — Le Journal de Bruxelles. Le Bien Public. — Le Sancho. — Le Grelot. — L’Espiègle, etc., etc..

Patriotisme littéraire. Une affiche de spectacle.

17. — Impiété belge. Un fameux chapitre celui-là, ainsi que le suivant.

Insultes contre le Pape. — Propagande d’impiété.

— Récit de la mort de l’Archevêque de Paris (1848). Il est aussi difficile de définir le caractère belge que de classer le Belge dans l’échelle des êtres.

Il est singe, mais il est mollusque. Une prodigieuse étourderie, une étonnante lourdeur. II est