Page:Baudelaire - Œuvres posthumes 1908.djvu/268

Cette page n’a pas encore été corrigée

1. — Préliminaires.

Qu’il faut, quoique dise Danton, toujours «empor- ter sa patrie à la semelle de ses souliers ».

La France a l’air bien barbare, vue de près. Mais allez en Belgique, et vous deviendrez moins sévère pour votre pays.

Comme Joubert remerciait Dieu de l’avoir fait homme, et non femme, vous le remercierez de vous avoir fait, non pas Belge, mais Français.

Grand mérite à faire un livre sur la Belgique. Il s’agit d’être amusant en parlant de l’ennui, instruc- tif en parlant de rien.

A faire un croquis de la Belgique, il y a par compensation cet avantage qu’on fait, en même temps, une caricature des sottises françaises.

Conspiration de la flatterie Européenne contre la Belgique. La Belgique, amoureuse des compliments, les prend toujours au sérieux.

Comme on chantait chez nous, il y a vingt ans, la liberté, la gloire et le bonheur des Etats-Unis d’Amérique ! Sottise analogue à propos de la Bel- gique.

Pourquoi les Français qui ont habité la Belgique ne disent pas la vérité sur ce pays. Parce que, en leur qualité de Français, ils ne peuvent pas avouer qu’ils ont été dupes.

Vers de Voltaire sur la Belgique.

2. — Bruxelles. Physionomie de la rue. Premières impressions. On dit que chaque ville,

Liège. — 3i. Gand. — Sa. Bruges. — 33. Epilogue, conseils aux Français.

On remarquera que, pour les i8 premiers chapitres, cette liste de Ch. Asselineau concorde à peu près avec le manuscrit Argument du Livre sur la Belgique, public par Eugène Crépet.— V. Lettres, années i865-66.