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un baiser. Ce garçon-là fait pourtant de fort jolis vers ! Mon Dieu ! que ces gens d’esprit son bêtes !

Lettre XXXVIII. — La Merteuil à Valmont.

(Commencement du portrait de D’Anceny, qui attirera lui-même la Merteuil.)

Je regrette de n’avoir pas le talent des filous… Mais nos parents ne songent à rien.

Suite de la Lettre XL. — Valmont à la Merteuil.

Elle veut que je sois son ami.

(La malheureuse victime en est déjà là)…

Et puis-je me venger moins d’une femme hautaine qui semble rougir d’avouer qu’elle adore ?

Lettre LXX. — Valmont à la Merteuil.

À propos de la Vicomtesse :

Le parti le plus difficile ou le plus gai est toujours celui que je prends ; et je ne me reproche pas une bonne action, pourvu qu’elle m’exerce ou m’amuse.

Lettre LXXI. — Valmont à la Merteuil.

(Portrait de la Merteuil par elle-même.)

Que vos craintes me causent de pitié ! Combien elles me prouvent ma supériorité sur vous !… Etre orgueilleux et faible, il te sied bien de vouloir calculer mes moyens et juger de mes ressources !

(La femme qui veut toujours faire l’homme, signe de grande dépravation.)

Imprudentes qui, dans leur amant actuel, ne savent pas voir leur ennemi futur… Je dis : mes principes… Je les ai créés, et je puis dire que je suis mon ouvrage.