Page:Baudelaire - Œuvres posthumes 1908.djvu/155

Cette page n’a pas encore été corrigée


Seconde lettre : « Puisque vous ne voulez pas fuir avec moi, vous ne m’aimez plus, et je me cons- titue prisonnier. »

DANS LA PRISON. — Graff vient voir son vieux camarade et lui dit qu’il ne faut pas laisser aux royalistes le plaisir de fusiller un officier de la grande armée. En même temps, il lui remet un pistolet.

Wolfg-ang répond qu’en ces matières-là chacun est libre de suivre ses sentiments, et que, lui, il se laissera tranquillement fusiller. {Car il veut mou- rir.)

Un officier des gardes du corps apporte la nou- velle de la grâce accordée par le roi, spontané- ment,

Wolfgang, au moment où Graff, joyeux, vient lui sauter au cou, s’empare du pistolet et se tue. {Car il veut mourir.)

Arrivent le comte de Cadolles et M«»« de Timey.

Wolfgang se figure alors que c’est sa maîtresse qui a obtenu sa grâce, et il meurt en la remerciant.

Graff, qui, à un mot précédent de Wolfgang, a deviné la vérité, dit à M™^ de Timey : «C’est vous qui avez tué le plus brave officier de la grande armée, le marquis du i" houzards. w

{Je vous en prie, ne changeons pas ce dénouement LOGIQUE contre un dénouement heureux, qui serait ABSURDE et sans majesté.) — (J’ai oublié de vous avertir que Robert Triton reparaîtra dans toutes les occasions où on pourra le faire reparaître, par exemple, dans la rentrée des émigrés au village de Cadolles, dans les scènes tumultueuses des cafés et des casinos ; dans la scène de reconnaissance entre l’empereur revenant de l’île d’Elbe et le