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’lui dit : « L’empereur a abdiqué ! mais c’est peut- être un bruit que font courir ses ennemis. S’il y a des traîtres, il faut les fusiller. Allons où ça chauffe. »

C’est Graff. Wolfg-ang s’enfuit avec lui.

(Cet acte va être bien long. Nous pourrions, mal- gré la division que j’ai écrite en tête du plan, cou- per l’acte ici et en rejeter la fin au commencement du 4® acte — surtout si nous considérons que la matière du 4® et du 5° acte est très courte.)

Paris. — La Restauration à Paris. Le i®"" hou- zards est en garnison à Paris. Querelles fréquentes entre ses officiers et les officiers des armées alliées. — Graff surtout cherche des duels, avec emporte- ment, dans tous les lieux publics. (On pourrait introduire ici, comme décor, Paphos ou les jardins de Tivoli.)

Wolfgang, lui aussi, pour s’étourdir, mène une vie assez dissipée ; mais son amour pour M«ie de Timey augmente toujours. Celle-ci d’ailleurs s’est dégoûtée de Charles Stown et d’Adrien de Béval. La violence, la tendresse et l’emportement de Wolfgang lui plaisent ; mais elle voudrait tourner les sympathies de son amant vers la nouvelle royauté. Wolfgang sent plusieurs fois renaître en lui les goûts et la fierté du gentilhomme ; mais cela ne diminue en rien sa sympathie et son admiration pour Bonaparte.

M™p de Timey a été insultée par un journal. Pendant que M. de Béval et Charles Stown discu- tent, chez elle, sur ce qu’il y a à faire en pareille circonstance, Wolfgang paraît, le bras en écharpe ; sans parler, sans prévenir, il a châtié l’auteur de l’attaque.