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deux officiers. Il embrasse Triton et demande à Wolfgang qui il est et ce qu’il veut. — Celui-ci montre quelques papiers et est enrôlé immédiate- ment.

{Je supprime, dans le plan, une grande quan- tité de détails familiers qui seront d’un bon ejf et.)

Cadolles fait venir la cantinière et paye la bien- venue à son escadron.

Grâce à ses manières {qui ne doivent jamais l’a- bandonner, même quand il sera devenu un parfait troupier), commence, parmi ses camarades, l’u- sage de ce surnom : le marquis du z®"" houzards.

L’armée a passé le pont sur le Danube. 5 JulU ht. Waf/ram. L’empereur passe devant les rangs du i^^ houzards.

Wolfgang, qui a beaucoup entendu parler (en mal) de l’empereur, se raidit contre l’enthousiasme universel, et se commande à lui-même de ne pas crier : Vive l’empereur t II est encore le fils du serviteur des Condé.

Napoléon, étendant le bras droit, montre aux sol- dats les plateaux de Wagram,où sont échelonnées les troupes de l’archiduc. Tonnerre d’applaudisse- ments. Wolfgang se sent envie de pleurer, comme s’il était enlevé par un puissant comédien.

La bataille. {J’avoue que Je n’ai pas du tout ’pensé â la mise en scène.)

Wolfgang a fait trois prisonniers et reçu une blessure à la tête.

Un aide de camp l’instruit que l’empereur le demande. Napoléon est entouré de généraux et de colonels, parmi lesquels le colonel Herbin. Il regarde attentivement Wolfgang et lui dit : On m’a dit que vous étiez Français^ fils d’émigré. Vous