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de l’émigration) ; il y aura un dîner d’amis au château.

Scène entre M’"« de Timey et le comte de Cadol- les. Le comte connaît l’amour de son fils pour M’"" de Timey. Il prie celle-ci de se servir de son ascendant pour ranimer et exciter le caractère de son fils. D’ailleurs, on destine à Wolfganç une mission secrète, politique.

Scène entre M’"« de Timey et Wolfgang-. — (Au troisième acte, à Paris, le caractère de M’"^ de Timey se développera pleinement dans les confidences qu’elle fera à Wolf^jang- sur sa vie antérieure.)

La scène du dîner. On s’entretient surtout des espérances du parti, de politique et de Bonaparte. — Quelques légères échappées de Wolfgang-, qui, bien qu’il partage la haine de tous ses amis, ne peut pas entendre froidement leurs niaiseries et leurs sottises, surtout en tant qu’elles visent à nier les talents de l’empereur.

(Ce dialogue, fort difficile à faire, surtout en ce qu’il ne faut pas tomber dans les lourdes caricatures usitées en pareil cas, je le ferai avec des morceaux de la littérature réactionnaire du temps. Outre que j’en connais quelque chose, j’ai des amis qui la possèdent très bien et qui me fourniront des docu- ments, — entre autres Sainte-Beuve ; — et puis, il faut voir les Mémoires de Chateaubriand, surlout.)

Vers la fin du dîner, un domestique prévient le comte qu’un soldat français, blessé, demande l’hos- pitalité.

Le comte, qui est un bon homme, veut qu’on ait de lui le plus grand soin ; et pour obéir à la curio- sité de son fils, on introduit Robert Triton, san- glant, déguenillé et boitant. (11 y a là une petite