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identité entre la liberté et la fatalité, mais cette identité a toujours existé. Cette identité c’est l’histoire, histoire des nations et des individus.

Sonnet à citer dans Mon cœur mis à nu.

Citer également la pièce sur Roland[1].

Je songeais cette nuit que Philis revenue,
Belle comme elle était à la clarté du jour,
Voulait que son fantôme encore fît l’amour,
Et que, comme Ixion, j’embrassasse une nue.

Son ombre dans mon lit se glisse toute nue,
Et me dit : « Cher Damon, me voici de retour ;
Je n’ai fait qu’embellir en ce triste séjour
Où depuis mon départ le sort m’a retenue.

« Je viens pour rebaiser le plus beau des amants ;
Je viens pour remourir dans tes embrassements ! »
Alors, quand cette idole eut abusé ma flamme,

Elle me dit : « Adieu ! Je m’en vais chez les morts.
Comme tu t’es vanté d’avoir f… mon corps,
Tu pourras te vanter d’avoir f… mon âme »

Parnasse satyrique.

Je crois que ce sonnet est de Maynard.

Malassis prétend qu’il est de Théophile[2].

*

Hygiène. Projets. — Plus on veut, mieux on veut.

Plus on travaille, mieux on travaille et plus on

  1. S’agit-il du poème de Napoléon Peyrat ?
  2. V. les Lettres, billet à Sainte-Beuve, fin de 1863. — L’origine de ce sonnet n’a pas été établie.