œuvre du Maître. Aussi peut-il déclarer que sa Première Introduction à la philosophie économique est le premier Traité[1] de Physiocratie qu’il ait composé c’est là, dit-il, un « ouvrage élémentaire » nous rappellerions plutôt un Cours moyen de Physiocratie, de même que l’Origine et les Progrès d’une science nouvelle de Dupont en est une sorte d’A B C, et l’Ordre naturel et essentiel des sociétés politiques de Mercier de la Rivière une sorte de Cours supérieur.
Il n’a pas, ajoute-t-il, l’ambition de faire œuvre originale quant au fond[2]. Et il n’y a pas là une fausse modestie de sa part : il n’enseigne que les théories de Quesnay. Mais ces théories il les a repensées ; son œuvre porte l’empreinte de sa personnalité et, surtout quant à la forme, elle présente, parmi toute la littérature physiocratique, une individualité très marquée.
C’est avant tout une œuvre didactique, une œuvre de classification et de définitions. L’auteur tente de réduire par l’analyse la structure si complexe des sociétés civilisées « à un petit nombre de premiers éléments dont la combinaison forme les plus grands États[3] », de présenter « un système simple et clair suivant lequel on puisse classer les parties qui composent réellement les États policés et assigner leurs rapports d’une manière facile à retenir et à mettre en pratique[4] ». L’auteur s’efforce, en outre, de compléter la terminologie de l’École. Que l’on se reporte à l’Index alphabétique que nous avons placé à la fin de ce volume, que l’on cherche les définitions des mots biens, subsistances, matières premières, richesse, richesses de durée, richesses de consommation.