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Bouillé[1]. D’un plan non daté qui paraît remonter à peu près à 1805, la propriété aurait appartenu à cette époque à M. Brina[2].

Il ne semble pas que cette route ait été déclassée, mais depuis la construction de l’observatoire, des bureaux du service géophysique et des bâtiments de la T. S. F. voisins de la lunette, elle n’est malheureusement plus accessible à partir de ces établissements et ne redevient disponible que de la lunette Bouillé à la route nationale.

Pour arriver aujourd’hui à la lunette, il faut se servir de la route n° 2 et emprunter la partie ci-dessus indiquée du chemin pavé.

LE FORT DESAIX


Un autre fort dont la position fut considérée comme plus avantageuse que celle du Fort Royal, a été construit à 150 mètres environ au-dessus de la ville, au morne Garnier dont l’importance avait été révélée au cours de deux attaques. Le duc de Choiseul envoya des instructions au Directeur du génie le chargeant d’y élever des fortifications qui recevraient le nom de fort Bourbon[3].

Il fut achevé par les soins et sous la direction de M. de Geffroy, directeur général du génie des îles de l’Amérique[4]. Alors qu’il était projeté, le comte d’Ennery écrivait en France, le 11 septembre 1765. « Je ne négligerai rien à cet égard et je vous promets pour ma part la plus grande exactitude et vigueur, j’irai m’établir dans une case du Mont Garnier avec mes travailleurs et si ma santé se soutient bonne, comme je l’espère, je ne sortirai pas beaucoup des travaux et des ateliers[5] ».

Détruit en 1759, il a été restauré en 1763 par le gouverneur Marquis de Fénelon.

  1. Arch. Min. col n° 372, 378, 411 (plans de 1781, 1783 et 1784).
  2. Arch. Min. col n° 474.
  3. Histoire politique et économique de la Martinique par M. Bambuk p. 243
  4. Annales du Conseil Souverain, Tome 1er
  5. Arch. Min. Col. n° 269.