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Trois sources minérales ont été découvertes en 1856, l’une à 3 ou 400 mètres de l’Alma, au bord de la route ; la deuxième, à un kilomètre de cette voie ; la troisième, la plus importante, est distante de 4 kilomètres de l’Alma, à la pointe de terre qui longe la crête séparant la rivière Blanche de celle de Cadoré. Cette troisième source débite dix litres environ par minute et sa température est de 26 degrés 3.

Ces eaux contiennent de l’acide carbonique, de l’acide sulfurique et du chlore[1].

La route qui est entre l’ancien hôpital et la rivière Levassor rejoint le chemin des Pitons. Mais il semble résulter d’un plan du commandant Garin de 1829[2] que cette route aurait alors comme issue le pont Damas et qu’elle continuait sans doute par le littoral pour relier Fort-de-France à Saint-Pierre.

Il est à souhaiter qu’on mette en état et qu’on utilise la voie déjà frayée qui relierait les établissements d’Absalon et de Didier. L’on aurait ainsi un circuit touristique très intéressant qui permettrait de visiter, en un seul voyage, la première partie de la route de Balata et celle de Didier.

LA REDOUTE ET LA ROUTE N°2


Elle a été pendant longtemps appelée « route des Anglais », ceux-ci l’ayant ouverte pendant une de leurs occupations.

En partant de la ville, l’on passe devant le Préventorium colonial, le syndicat des marins, le camp d’artillerie créé à la fin du siècle dernier, c’est la « Caserne Gerbault », du nom du directeur d’artillerie qui a perdu la vie, le 8 mai 1902, à Saint-Pierre où il avait accompagné le Gouverneur Moullet.

Cette voie est communément appelée « Route de la Redoute ».

  1. Rapport de M. Prieur. Moniteur de la Martinique des 7 février et 10 Juillet 1856.
  2. Arch. minis. col. n° 784.