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installer un grand groupe scolaire à la place des établissements de la rue Perrinon qui sont au centre de la Ville ou l’employer à tout autre usage utile au pays.


LES CIMETIÈRES


Le premier cimetière de Fort Royal s’est trouvé au centre de la Ville, autour de l’Église. C’est là qu’ont été enterrés, pour obéir à la volonté qu’ils ont exprimée dans leur testament, le gouverneur général de Machault, le 16 janvier 1709, et l’intendant de police de Silvecane, le 2 octobre 1708.

Un arrêt du Conseil souverain de 1775 ayant ordonné de ne plus enterrer dans ce cimetière, les paroissiens achetèrent, le 7 janvier 1777, de la Dame Trainel, un terrain pour y établir un autre cimetière[1].

C’est le plus ancien des cimetières actuels. Il est à l’angle de la Levée et du Vieux chemin qui le sépare de l’ancien hôpital militaire.

On y voit notamment :

1° La tombe du docteur Aubry ;

Sur la façade ces simples mots : « À Aubry, médecin des malheureux, ses amis reconnaissants ».

Et derrière : « Le 4 août 1874, à 4 heures de l’après midi, Aubry, le père des malheureux, est mort » ;

2° Celle du docteur Gaigneron, que la municipalité et le Syndicat d’initiative entretiennent :

« À Alexandre Gaigneron Guillotière, médecin principal de la marine, officier de la Légion d’honneur, ses concitoyens reconnaissants. Pertransi vit benefaciendo. 1877 » ;

3° Celle de Mlle Garnerin, ancienne institutrice à Fort-de-France, édifiée par « ses élèves et leurs parents reconnaissants » ; et que le Syndicat d’Initiative vient de restaurer et de sauver ainsi de la ruine.

  1. Annales du Conseil souverain, tome 2, page 223.