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Au n° 13, la Royal Bank Of Canada.

Au n° 28, les Consulats du Danemark et des Pays-Bas.

En face de la Place Volny, la Direction et les bureaux de l’Enregistrement, des Domaines, des Hypothèques et des Contributions directes.

Au n° 72, était une école primaire paroissiale qui portait une plaque rappelant le souvenir de l’Abbé Joachim Barria, directeur, de 1910 à 1918, de l’établissement qu’il avait créé et développé. Une construction moderne s’élève sur l’emplacement de l’ancien bâtiment et sera aussi affectée à l’école et à d’autres œuvres paroissiales : maîtrise, bibliothèque, salle de lecture, siège de diverses sociétés.

Au n° 47, l’Ouvroir des jeunes orphelines fondé le 20 mars 1852 par Madame Vaillant, femme du Gouverneur. Il est dirigé par les sœurs de Saint-Paul de Chartres et a été reconnu d’utilité publique par décret du 4 juillet 1872.

RUE ISAMBERT


Anciennement rue Neuve ou petite rue Neuve ainsi désignée dans un plan directeur de la ville et du Fort Royal de 1784[1].

A reçu le nom de l’avocat, Me Isambert, auteur du Mémoire justificatif des hommes de couleur, qui plaida, avec Chauveau-Lagarde, pour Fabien, Volny et Bissette et leur obtint gain de cause, le 28 septembre 1826, devant la Cour de Cassation.

Coïncidence curieuse et nom prédestiné ! En 1776, c’est-à-dire quatre ans avant de Clieu, un docteur médecin, apothicaire du Régent, arrivait à la Martinique, chargé par l’Académie des sciences de nous apporter trois pieds de café, et il s’appelait… Michel Isambert.

Le roi lui avait confié aussi la mission d’étudier l’histoire naturelle des îles[2]. Il mourut malheureusement quelques

  1. Arch. min. col. Plan non numéroté.
  2. Arch. nat. col. note n. 20 de l’histoire économique de la Martinique par M. Bambuk