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étaient incohérentes, leurs dispositions irrégulières, leur aspect peu digne de leur destination, et le service judiciaire délaissa les lieux en 1857. La gendarmerie l’a remplacé. À la vérité, le bâtiment était très ancien, aux murs épais et d’une allure qui révélait son origine et sa première destination : « voûtes basses, épaisses et lourdes, longs couloirs sombres, petites cellules éclairées par de petites fenêtres en plein cintre[1] ».

La Colonie en resta locataire et l’État le lui a vendu par acte du 18 décembre 1924, approuvé par décret du 17 février 1925.

C’est plus tard que les importantes constructions actuelles ont été édifiées.

Une rue a été naguère projetée entre la Gendarmerie et la Maison Centrale. Sa nécessité s’impose aujourd’hui plus encore qu’hier, puisque la population a beaucoup augmenté. Elle aurait été le prolongement de la rue Isambert et aboutirait à la Levée. Ce projet est indiqué dans un plan du 1er  mai 1826[2].

Le presbytère actuel a été construit dans le jardin du couvent des R. P. Capucins (10 novembre 1841). C’est ce qui explique pourquoi on l’appelle souvent « le couvent ».

Il y a dans le salon, un beau portrait de Mgr  Lequien par Pierre Bodart, Grand prix de Rome.

Au presbytère ont été annexés une bibliothèque, une chapelle et un assez important bâtiment affecté au cinéma et à d’autres œuvres paroissiales.


PLACE CLÉMENCEAU


Une petite partie du terrain du presbytère a servi à l’agrandissement d’un square, la « Place Clémenceau », où est une grande croix érigée en 1887 en remplacement d’une autre croix très ancienne. On l’appelle « La

  1. Arch. minis. Col. n° 676.
  2. Histoire de la paroisse de Fort-de-France par le P. Janin.