Page:Baude, Fragments d'histoire ou Hier et aujourd'hui à la faveur d'une promenade dans les rues et aux environs de Fort-de-France, Imprimerie officielle Fort-de-France, 1940.djvu/36

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Génie qui est indiqué dans un plan du 1er  mai 1826 comme étant en ruines[1].

La rue Amiral de Gueydon longe aussi l’Hôtel de Ville, n° 116, la Maison centrale, n° 118, et le Presbytère.

L’HÔTEL DE VILLE


Les travaux de construction de l’Hôtel de Ville actuel, commencés par l’entrepreneur Krous en 1884 furent bientôt interrompus. Mais la municipalité les fit continuer en 1900 sur un plan modifié. Ils ont pris fin en 1901.

À la place des ruines désolées de ce grand terrain vague rempli de hautes herbes d’où émergeaient de ci de là quelques fers rouillés, à la place de ce qu’on appelait « la Vieille Mairie », bâtiment inachevé qui déparait l’une des principales rues du chef-lieu, s’est élevé un élégant édifice dont l’inauguration eut lieu le 21 septembre 1901. Il est entouré d’une grille de 35 mètres environ du côté de la rue Amiral de Gueydon et de près de 70 mètres dans la rue de la République, et l’allée de l’entrée est flanquée de deux grandes pièces d’eau.

L’on voit sur la façade les armes de la Ville et la patriotique devise « France Toujours » que, par acclamation, le Conseil Municipal a ajoutée à ces armes.

« C’est le serment gravé sur la pierre et plus profondément encore dans nos cœurs d’être toujours Français ou de ne pas être[2]. »

Ces armes se composent de la couronne indiquant la place forte, d’un cartouche sur lequel sont disposés les faisceaux du licteur, l’ancre, la hache et la feuille de chêne. Ce cartouche est soutenu de droite et de gauche par deux consoles.

Au milieu du toit s’élève un campanile portant une horloge à quatre faces.

  1. Arch. min. col. n° 659.
  2. Discours de M. Victor Sévère, maire de Fort-de-France du 21 septembre 1901. Moniteur de la Martinique, 27 septembre 1901.