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Joséphine est debout en manteau impérial, une main posée sur le cœur, et l’autre appuyée sur le médaillon de Napoléon Ier.

« Elle a pour vous, a-t-on écrit, un geste d’accueil et semble mettre à vos pieds toute la beauté de son pays ».

La grille qui entoure le monument est du même modèle que celle qui a été faite pour la statue équestre de Napoléon Ier à Lyon[1] si le projet a été exécuté.

Toutes les pièces du monument ont été embarquées au Havre sur « le Roi d’Yvetot », navire de la maison Louédin, ainsi qu’il résulte d’une lettre datée de Paris le 28 juillet 1858 de Lepelletier Saint-Rémy, délégué du comité de la Martinique et de la sous-commission d’exécution.

Le marbre a été donné par Napoléon III et c’est M. Dubray lui-même qui l’a choisi en Italie, en revenant de la Corse où il avait été assister à l’inauguration de sa statue du général Abatucci[2].

La statue a environ deux mètres de hauteur. Le piédestal qui a la même dimension est assis sur un massif de granit, et le monument entier s’élève à 5 mètres environ au-dessus du sol.

Sur la façade principale du piédestal est un bas-relief en bronze qui représente le couronnement de Joséphine à Notre-Dame de Paris. Sur les autres côtés sont les dates de sa naissance (23 juin 1763) et de son mariage (9 mars 1796) et une inscription qui énonce que « l’An 1858 Napoléon III régnant les habitants de la Martinique ont élevé ce Monument à l’Impératrice Joséphine née dans cette île ».

Le monument a pour perspective, à droite, la rue Lamartine, à gauche, l’embarcadère du Carénage, et derrière, la rue Villarel-Joyeuse ;

2° Le Monument aux Morts de la Grande Guerre, dû au ciseau de l’artiste Bouchard : c’est la statue de la France

  1. Moniteur de la Martinique, 10 janvier 1856, n° 3.
  2. Divers renseignements puisés au Moniteur de la Martinique 13 octobre 1859, n° 82.