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Dans la principale cour de l’établissement un médaillon en marbre rappelle le souvenir du fondateur, M. Adolphe Trillard. Plus de 200 orphelins y sont entretenus grâce à une subvention de la colonie, à la charité privée et aux ingénieux efforts du R. P. Bauman, fidèle continuateur de l’œuvre à laquelle ont donné aussi tout leur dévouement, le frère Gérard, le R. P. Bioret, Mgr Grimaud et le R. P. Michel.


LA LEVÉE


La Levée est ainsi appelée parce qu’il y fut fait d’abord une grande levée de terre : trente travailleurs de Mme de Gourselas exécutèrent cet ouvrage quand M. de Blénac fit approfondir le premier canal qui avait été creusé sur l’ordre de Louis XIV, entre la rivière Levassor et le Carénage, pour dessécher les marais qui couvraient l’emplacement de la ville et retenaient les eaux provenant du Morne Garnier[1].

Longue artère qui est entre la ville et les Terres Sainville, elle part du pont de l’hôpital, longe le cimetière et arrive à l’Imprimerie officielle. C’est la route coloniale transformée en un beau boulevard. Son élargissement qui a été effectué jusqu’à l’Asile de Bethléem sera continué.

Les bâtiments situés d’un côté de cette rue, entre le cimetière et le pont Cartouche sont construits dans certaines conditions fixées par la municipalité.

Ce sont des maisons à arcades. Dans l’une d’elles sont les bureaux du Crédit Agricole. Une autre est « La Maison de la Mutualité » ; du côté opposé, la Direction des Travaux publics.

Dans l’immeuble de la Nationale, le « Crédit Populaire», caisse coopérative qui consent des prêts à ses sociétaires.

Dans un petit square qui est presqu’à l’une des extrémités de la rue de la République et de la rue Louis Blanc, en

  1. Précis d’Histoires de la Martinique, par M. J. Rennard