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Comme il s’agissait d’une œuvre d’utilité publique et que le terrain devait être pris en partie sur la mer, le terre-plein a été formé de matériaux pris à la pointe Bouillé, sur le Morne Pichevin et dans des terrains situés dans la zone des 50 pas géométriques et occupés par les sieurs Sylvestre Levêque, Blascuvit, la dame veuve Pichevin et la demoiselle Cédalise. La prise de possession de ces terrains a eu lieu en exécution d’un arrêté du 21 décembre 1863[1].

Fort-de-France a été désigné par décret comme port d’arrivée des transatlantiques, ainsi qu’il est dit dans une lettre adressée le 21 janvier 1862 par le gouverneur, l’amiral de Candé, au directeur de l’intérieur Le Lorrain.

Cette mesure a été prise malgré certaines oppositions et compétition.

Le premier bâtiment de la ligne française transatlantique, La Louisiane, arrivait donc à Fort-de-France, le 28 avril 1862 (Moniteur de la Martinique du 1er mai 1862). « C’est, dit Le Moniteur du 15 mai 1862, le premier paquebot français qui se rend directement d’un port de l’Océan à nos colonies françaises et à la Vera-Cruz ».

Les consulats d’Espagne, de Colombie et d’Haïti sont dans les bureaux de la Compagnie transatlantique.

LA ROUTE DE FORT-DE-FRANCE AU LAMENTIN


par laquelle l’on accède au Bassin de radoub et aux établissements de la Compagnie Générale Transatlantique.

L’on voit tout d’abord l’ancien Polygone d’Artillerie, à l’origine « savane ou prairie que l’on a en partie employée au-dessus du niveau des eaux ordinaires pour établir ce polygone. »

  1. B. O. Martinique, 1863, page 560.