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L’inauguration solennelle eut lieu le 6 mai 1868 « à l’occasion de l’entrée dans la forme d’un bâtiment de l’État, « l’Alectron ». Ce fut une fête populaire à laquelle tout le monde prit part[1]. Mais le premier navire qui est entré a été un aviso de guerre, l’Achéron, le 23 avril 1868.

Un autre navire de guerre français, le stationnaire Bouvet, commandé par le capitaine de Frégate Franquet, y entra aussi « blessé celui-là par un boulet allemand dans un combat héroïque[2] livré le 9 novembre 1870 à la canonnière allemande « Météore ».

On a souvent pensé à l’allongement du bassin de Radoub qui ne peut recevoir les grands navires de l’État et de la Compagnie générale transatlantique : ces projets seront bientôt exécutés.

À droite, avant d’arriver au Bassin, est le siège du « Yacht Club », sur le quai appelé communément quai Candé, mais où se trouve, donnant sur la mer, une pierre portant cette inscription « Cte de Gueydon, Gouv. 1856 ». Ce quai est donc antérieur à la construction du Bassin qui eut lieu pendant l’administration de l’Amiral de Maussion de Candé.

Entre le bassin de Radoub et le siège de la Compagnie générale transatlantique, le hangar à charbon créé à la Pointe Bouillé, en septembre 1861.

LES ÉTABLISSEMENTS DE LA COMPAGNIE GÉNÉRALE TRANSATLANTIQUE


sont voisins du bassin de Radoub. C’est le port d’attache qui a été créé par la colonie, « le port Chasseloup Laubat », du nom du ministre de la marine.

Le quai a été construit « pour recevoir les plus grands steamers de la ligne transatlantique ».

  1. Discours du gouverneur à l’ouverture de la session ordinaire du Conseil général 24 décembre 1868.
  2. Les Oubliés et les Oubliées, par M. Fernand Borel (ouvrage non imprimé)