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droit où une croix a été érigée en 1935 par Mgr Paul Lequien à l’occasion du Tricentenaire du rattachement de la Martinique à la France. Mais déjà le Morne des Capucins est marqué sur un plan de Thimothée Petit de juillet et août 1687[1]. Des Capucins, aumôniers des Troupes royales, s’y étaient établis afin d’être près du Fort Royal. Il s’y trouvait aussi une redoute.

L’on y voit aujourd’hui une partie de la vaste agglomération de Sainte-Thérèse de l’Enfant Jésus dont le docteur Émile Porry a eu l’initiative : nombreuses maisons, belle église, presbytère, écoles et dispensaire, etc.

En se rendant à Moutte, on passe devant l’habitation Morne-Vannier qui figure sous les mots « Ouvrage chez le Vannier » dans un plan joint à une lettre du Gouverneur de Beauharnais du 13 février 1760[2]. Les dames de la Providence y ont eu leur couvent, d’où le nom de route des Religieuses donné à cette voie qui va rejoindre la route n° 2 par le quartier de l’Entr’aide.

Le Morne Vannier a été réuni au Domaine en 1793 par application de la loi des 2 et 4 novembre 1789 et a été attribué à la Colonie par l’ordonnance royale du 17 août 1825 qui lui a abandonné tous les biens ayant un caractère civil. Il a été vendu aux enchères publiques en 1893.

LE BASSIN DE RADOUB


Ou « Bassin de Maussion de Candé », du nom du gouverneur qui en a posé la première pierre, le 16 mars 1864[3]. Les travaux ont été, en réalité, commencés en 1859 et les premiers essais de l’appareil d’épuisement ont eu lieu le 22 février 1861 en présence du chef de la colonie.

Il est construit sur un terre-plein et sa longueur est de 120 mètres, sa largeur de 34 mètres. Le capital engagé est de 3.749.166 fr.[4], la Métropole a contribué aux dépenses jusqu’à concurrence d’un million environ.

  1. Arch. Min. Col. Atlas Antilles, vol. 1.
  2. Arch. Min. Col. n° 171.
  3. Journal « Les Antilles » du 20 mai 1899.
  4. B. O. Martinique 1864, page 92.