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le mort s’est trompé d’étage

LE MORT S’EST TROMPÉ D’ÉTAGE 97 On dit souvent : Tel maître, tel valet », reprit-il. Le comte d’Armancé ne valait guère mieux, je le crains, que son maître d’hôtel. A ce moment, la porte de la cuisine s’ouvrit et un homme en manches de chemise, aux cheveux grisonnants, apparut sur le seuil et sursauta en voyant un étranger. Viens un peu, Léon, dit Joséphine. Figure- toi que Victor a été assassiné et que Monsieur est venu de Paris pour nous interroger à son sujet. Le nouveau venu regarda le policier sans trop de bienveillance. — Je disais, enchaîna désespérément Lamblin, que le comte d’Armancé devait avoir sur la conscience de vilaines actions dont Victor avait les preuves, des lettres volées, probablement. C’est bien possible, murmura Léon. Je crois que c’est pour reprendre à Victor un papier compromettant pour la famille d’Ar- mancé qu’on l’a assassiné. Les deux domestiques gardaient le silence. « Les voilà qui se ferment comme des huîtres, songea Lamblin. Comment les mettre en confiance ? » — Il est indispensable que je sache quel drame s’est passé au château de Roche-Marie, poursuivit- il. Ainsi je pourrai reconstituer les agissements de Victor et… Vous avez vu M. Vidalier ? interrompit - F Léon. Oui, et par excès de délicatesse, je crois, il n’a rien voulu nous apprendre qui pût salir la mémoire de son cousin. Eh bien si Monsieur n’a pas voulu parler, nous n’avons rien à dire non plus. — — 7