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le mort s’est trompé d’étage

LE MORT S’EST TROMPÉ D’ÉTAGE CHAPITRE XII 77 Il tira un calepin pour réfuter méthodiquement ses propres arguments. 1º Solange est une coquette. Elle a peut-être un autre amant et n’a demandé à voir le cadavre que par une sorte de curiosité sadique. Elle n’était pas émue et m’a joué la comédie. C’est peut-être le nouveau greluchon qui, méfiant ou jaloux, a descendu Bertin. ― 2º Le petit télégraphiste ne peut même pas dire lequel des deux hommes il a vu sortir de la maison, ni quel était le mort, du suiveur ou du suivi. Sous un soleil éclatant, il a mal distingué les traits. Il peut s’être trompé en affirmant que le premier por- tait une casquette et l’autre un chapeau. Ce pou- vait être le contraire, et, dans ce cas, il n’y aurait pas eu d’échange. Lamblin se frappa le front. Hé ! oui, M. Vidalier portait une grosse casquette grise ! Pourquoi ne serait-ce pas lui l’assassin ? Victor, rancuneux, pouvait l’avoir menacé d’un scandale public. Il y a de sales petites feuilles qui se chargent de ce genre de publicité. Comme il s’était montré anxieux de s’assurer que l’on n’avait rien trouvé dans les poches du mort ! Peut-être craignait-il d’avoir, dans sa hâte, oublié quelque chose. Il pré- tendait que le billet volé était compromettant pour le comte d’Armancé ; peut-être l’était-il aussi pour lui ! Et que venait-il faire à Paris en plein mois de juillet ?