Page:Bauclas - Le Mort s’est trompé d’étage, 1946.pdf/49

Cette page n’a pas encore été corrigée
47
le mort s’est trompé d’étage

LE MORT S’EST TROMPÉ D’ÉTAGE 47 tenir prêt. Qu’il prenne des provisions, il en aura sans doute besoin pour la soirée. Et, fit-il plus bas, qu’il soit prudent. Gros gibier. Il cligna de l’œil, imperceptiblement. Et l’agent y alla de son œil, également, pour marquer qu’il avait compris. Après avoir fait asseoir la femme de chambre, Lamblin lui offrit galamment une cigarette. Puis, la détaillant d’un regard admiratif, il lui fit compli- ment de sa toilette. Vous savez vous habiller d’une façon qui met admirablement en valeur votre type de gitane. En quelques mois, -vous êtes devenue une vraie Pari- sienne ! - Elle minauda : A la campagne, on me trouvait trop mince. Mais, à Paris, on me dit que j’ai une taille de manne- quin ! - Comme c’est juste ! Dites-moi, vous devez avoir une bonne place chez Van Laar ? Bien meil- leure qu’à Roche-Marie ? Ça devait être dur, le service dans ce château ? Ah oui. Et ces escaliers, ces corridors qui- n’en finissaient pas ! Il émit un murmure de sympathie émue. Et le laboratoire du comte d’Armancé, c’était aussi vous qui l’entreteniez ? Ça devait être un travail bien délicat… - C’était Victor qui nettoyait le laboratoire. C’est-à-dire… quelques mois avant sa mort, M. le comte a voulu que je m’en charge. Mais j’avais bien assez de boulot, et Victor, gentiment, m’a proposé de continuer à le faire, de bonne heure, car les maîtres se levaient tard. -