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le mort s’est trompé d’étage

LE MORT S’EST TROMPÉ D’ÉTAGE CHAPITRE IV 29 Vous regardez ma fille ? dit la comtesse avec une nuance d’orgueil dans la voix. Utile indication ! Il ne savait comment poser des questions sans commettre d’impair. Mais, mainte- nant, des points d’interrogation jaillissaient de tous côtés dans son cerveau. Pourquoi l’avait-on pré- sentée sous un faux nom ? Sa mère était-elle au courant de ses fiançailles, si fiançailles il y avait ? Et enfin pourquoi avait-elle nié connaître l’ancien domestique de son père ? Il est vrai que le petit Maxime n’avait pu se prononcer avec certitude en voyant les photographies. Mais elle, qui s’était trouvée en présence du mort lui-même, avec son costume révélateur ? « Du doigté, mon garçon ! » se dit-il in petto. Il commença. Il me semble avoir rencontré Mlle d’Armancé. Elle ne s’appelle pas Armancé, mais Thé- lusson. Françoise Thélusson. Elle est née de mon premier mariage. Ainsi, on n’avait pas menti pour le nom. Soudain le policier se sentit plein de confusion à la pensée de l’erreur qu’il avait commise. Quand Meyrignac lui avait présenté la jeune fille comme sa fiancée, il n’avait pas douté un instant que ce fût là un pudique euphémisme et qu’en réalité elle habitait avec l’artiste. En conséquence, il ne lui avait pas demandé son adresse ! Il se reprocha vivement ce jugement téméraire. Mais comment savoir jusqu’à