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le mort s’est trompé d’étage

B LE MORT S’EST TROMPÉ D’ÉTAGE 149 l’on peut fuir de tous les côtés, trouver des abris sans nombre, et cela par une nuit d’orage ! Il regarda avec. inquiétude le ciel où s’amonce- laient de noirs nuages. Et il faut réussir, car ce sera ce soir ou jamais. Je vous ai rapporté ce qu’a dit « l’Espagnol » à propos du train ? Victor veut passer à l’étranger. Si nous le ratons, comme son ami a une voiture de course, rien ne l’empêchera d’être cette nuit en Belgique. Aussi, chef, il me faut, plutôt que des costauds, des gars à l’esprit vif, capables de déci- sions promptes. Ce qui m’ennuie, dit Josseaume, c’est que je suis sans nouvelles de Villebesse et de Gianoli. Leurs recherches n’ont plus de raison d’être, puisque c’est dans la forêt que vous guetterez Victor Maravon, au moment où il rejoindra Julot. Je n’y serai pas, dit Lamblin. Comment ça ? Je veux avoir mes coudées franches pour intervenir au cas où ce furet de Victor nous échap- perait et j’ai demandé à Van Laar de m’accompa- gner. Nous arriverons tous deux dans une voiture, telle que l’État n’en fournit certainement pas à ses modestes serviteurs. Aussi personne ne soupçon- nera qu’elle recèle un policier dans ses flancs. Mais Victor connaît l’Hispano de Van Laar ! Ce n’est pas l’Hispano. Van Laar est en rela- tion avec un baron viennois dont il admirait beaucoup la voiture, une Maybach grand sport, une vraie pièce d’exposition. Le baron, malade, et qui doit aller faire une cure au Mont-Dore, lui a vendu sa voiture il y a quelques jours. J’ai télé- phoné tout à l’heure pour demander au Hollandais = 1