Page:Bauclas - Le Mort s’est trompé d’étage, 1946.pdf/114

Cette page n’a pas encore été corrigée
112
le mort s’est trompé d’étage

112 LE MORT S’EST TROMPÉ D’ÉTAGE diane bien enroulée, et il y a chez M. Vidalier un grand repli oblong… Cela ne prouve rien, dit froidement Jos- - seaume. Vidalier étouffa un juron, Lamblin se redressa comme si on l’avait piqué. Cela prouve tout juste, poursuivit le com- missaire, que M. Vidalier n’a pas touché les bou- tons des portes palières. Or nous savons que l’as- sassin a tiré par-dessus la grille du cinquième, et, au quatrième, si la victime avait eu le temps de manœuvrer la serrure, il n’aurait eu qu’à saisir la porte par le cadre pour l’ouvrir : un cadre plein de marques brouillées, qui n’a rien révélé. Qui aurait laissé, dans ce cas, les empreintes des boutons ? grommela l’inspecteur. C 1 Un visiteur quelconque, soit le jour même, soit la veille. C’est peu probable, ce n’est pas im- possible. La non-concordance des empreintes ne suffit donc pas à écarter définitivement des soupçons. Ce qui veut dire que je suis toujours sus- pect ? demanda Vidalier. - Hé ! oui, monsieur. Des charges troublantes pèsent sur vous. Tout d’abord, il y avait entre Victor Maravon et vous de la haine et nous igno- rons si vos démêlés n’avaient pas abouti à une crise aiguë. Votre arrivée à Paris la veille du crime, l’absence d’alibi à l’heure où il a été commis, sont déjà des faits graves ; mais, en outre, l’incident de la casquette est loin d’être éclairci et vous possédez un revolver identique à celui de l’assassin. - Le témoin sursauta légèrement, puis il eut l’air de se dire que par définition la police doit fourrer son nez partout.