Page:Bauclas - Le Mort s’est trompé d’étage, 1946.pdf/112

Cette page n’a pas encore été corrigée
110
le mort s’est trompé d’étage

110 LE MORT S’EST TROMPÉ D’ÉTAGE homme à barbe grise. Dans les couloirs erraient des silhouettes trop menues ou trop lourdes. Mais quelqu’un montait l’escalier.o Ah ! voilà ce que je cherche. Et il sourit si aimablement que le nouveau venu s’adressa à lui. Savez-vous où je pourrais trouver le commis- saire principal Josseaume ? — Il est occupé, mais vous le verrez tout à l’heure. Suivez-moi. Et parvenu au seuil du bureau il se retourna, prit un ton de confidence : Voulez-vous me rendre un petit service, monsieur ? Coiffez-vous de cette casquette pen- dant quelques secondes. Je voudrais contrôler la sincérité d’un témoin. Vous êtes grand, rasé, juste ce qu’il me faut… Cette fois, Robert, Robert, qu’en penses-tu ? demanda l’inspecteur, tandis que le quidam ´s’avançait, intrigué. - Les regards éperdus de Robert interrogeaient le visage de l’inconnu, se tournaient vers les autres comme pour leur demander conseil… Je… je crois, bégaya-t-il enfin, que c’est plutôt celui-ci… - En voilà assez, coupa Lamblin d’une voix tonnante. Vous pouvez disposer, monsieur. Atten- dez dans la pièce voisine, on vous rappellera. Je vous remercie. - L’homme rendit la casquette et sortit en haus- sant les épaules. Écervelé ! reprit Lamblin en foudroyant du regard le gamin, rouge comme braise. Je te montre un passant rencontré par hasard dans le couloir et tu le reconnais ! Parce qu’il a une casquette ! A tes premiers mots, j’ai deviné ton étourderie !