Page:Bauclas - Le Mort s’est trompé d’étage, 1946.pdf/111

Cette page n’a pas encore été corrigée
109
le mort s’est trompé d’étage

LE MORT S’EST TROMPÉ D’ÉTAGE Lucien Vidalier devint un peu plus pâle : Personne, répondit-il sèchement. Et vous n’avez pas reçu récemment de nouvelles menaces de Victor Maravon ? Je vous ai fait le récit de toutes les relations que j’ai eues avec Victor Maravon, et que j’aurai jamais, puisqu’il est mort. A ce moment, l’huissier introduisit Robert Picot. Il entra, intrigué, ému, ses yeux vifs allant de l’un à l’autre des trois hommes. - 109 Approche-toi, Robert, dit l’inspecteur. Vou- driez-vous remettre un instant votre casquette, monsieur, et faire quelques pas ? C’est pour une petite expérience. M. Vidalier se couvrit et se leva en silence. C’est lui ! s’écria Robert, le visage épanoui. Qui ça, lui ? Le type à la casquette, celui qui suivait l’autre, rue Boccador. Coupant du geste une protestation indignée de Vidalier, Lamblin prit Robert par les épaules : Écoute, mon petit gars, prends garde à ce que tu dis. Tu es ici pour faire une déposition sérieuse et non pas pour jouer au détective. J’ai voulu te mettre à l’épreuve : sache que ce monsieur n’est pour rien dans l’affaire ! Il s’agit d’une tout autre personne. Voulez-vous me confier votre cas- quette, monsieur ? Attendez-moi un instant. Il sortit, laissant les deux hommes ahuris et le gamin confus. Pourvu que je trouve mon affaire ! se disait Lamblin. Il plongea le regard dans la salle d’at- tente. Un dimanche matin, il n’y avait pas grand monde. Un vieil ouvrier, une petite boulotte, un - F