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le mort s’est trompé d’étage

108 LE MORT S’EST TROMPÉ D’ÉTAGE M. Vidalier, un peu pâle et les traits crispés, dans le bureau où l’attendaient les deux policiers. Vous avez insisté pour me voir, monsieur le commissaire principal, mais je ne puis rien ajouter à mes déclarations d’hier. J’ai à vous interroger sur d’autres points, dit Josseaume à voix presque basse. Quel a été l’emploi de votre temps mercredi après-midi ? Une stupeur profonde, qui peu à peu se muait en indignation, envahit le visage du témoin : Est-ce que par hasard vous me soupçon- neriez ? 14 - Excusez-moi, je suis obligé de vous poser cette question. M. Vidalier fit un visible effort pour dompter une colère naissante et répondit d’une voix nette : Mercredi, voyons, c’était… Le lendemain de votre arrivée, précisa Lamblin. Ah ! J’y suis. Le matin, nous sommes allés voir un spécialiste pour la santé de ma femme. Après déjeuner, fatiguée, elle a voulu s’étendre, les volets clos, et rester seule. Je suis sorti — je ne crains pas la chaleur pour me rendre à Vin- cennes, au musée des Colonies, où je voulais voir des collections d’objets malgaches qui m’intéres- saient vous savez que j’ai habité longtemps Madagascar. Vous êtes resté là de quelle heure à quelle heure ? 1 -- — Heu… de trois heures environ, jusqu’à la fermeture, à cinq heures. Vous n’avez rencontré personne qui puisse confirmer cet… alibi ? - - -