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le mort s’est trompé d’étage

LE MORT S’EST TROMPÉ D’ÉTAGE 105 quel est ce papier qui la compromet ? Le comte d’Armancé n’était pas un imbécile : il n’aurait pas commis la folie de donner des instructions par écrit sa complice. C’est autre chose. Je finirai bien par le savoir. » > Débarqué à Paris de grand matin, l’inspecteur ne prit même pas le temps de passer chez lui faire un brin de toilette et courut chez Josseaume, qui achevait de s’habiller et le reçut cordialement. Vous allez déjeuner avec nous. J’ai pris un café, commença Lamblin. Allons donc ! après deux nuits en chemin de fer, vous avez droit à quelques gâteries. Ma femme sera enchantée que vous nous teniez compagnie. En robe de chambre bigarrée, alourdie mais agréable encore, Mme Josseaume était aussi simple et joviale que son mari. Lamblin s’approcha du matinal repas avec des narines frémissantes. Du chocolat fumant, des toasts beurrés, du miel, de la confiture… d’abricots. Vous l’avez faite vous-même ? demanda-t-il sans arrière-pensée. Josseaume partit d’un gros rire. Soyez tranquille, mon vieux, ici on n’aroma- tise pas les confitures à l’acide prussique ! - Mme Josseaume ne comprit pas pourquoi Lam- blin sourit d’un air gêné. Allons, venez, dit le commissaire lorsqu’ils se furent bien régalés, venez dans mon bureau, nous allons fumer une bonne pipe pendant que vous me raconterez votre voyage. Lamblin, les yeux mi-clos, savourait l’excellent tabac anglais de son chef, tout en narrant par le menu sa visite et les effets scéniques auxquels il 1