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tables sont ceux qui développent le plus d’énergie et de vigueur, dès qu’on a su remédier aux inconvénients physiques qui paralysaient leur essor. Quant à ceux que, malgré’leur mauvaise conformation, on finit par soumettre à un semblant d’obéissance, il faut en rendre grâce à la mollesse seule de leur nature ; s’ils veulent bien s’astreindre à quelques exercices des plus simples, c’est à condition qu’on n’exigera pas davantage, car ils retrouveraient bien vite leur énergie pour résister à des prétentions plus élevées. Le cavalier pourra donc les faire marcher aux différentes allures ; mais quel décousu, quelle roideur, quel disgracieux dans leurs mouvements, et quel ridicule de semblables coursiers ne jettent-ils pas sur le malheureux qu’ils ballottent et entraînent ainsi à leur gré, bien plus qu’ils ne se laissent diriger par lui ! Cet état de choses est tout naturel, puisqu’on n’a pas détruit les causes premières qui le produisent ; la mauvaise répartition du poids et des forces et la roideur qu’elle entraîne à sa suite.

Mais, va-t-on m’objecter, puisque vous reconnaissez que ces difficultés tiennent à la conformation du cheval, comment est-il possible d’y remédier ? Vous n’avez probablement pas la prétention de changer la structure de l’animal et corriger la nature ? Non sans doute ; mais tout en convenant qu’il est impossible de donner plus d’ampleur à une poi--