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Malheureusement, on chercherait en vain dans les auteurs anciens et modernes qui ont écrit sur l’équitation, je ne dirai pas des principes rationnels, mais même des données quelconques sur ce qui se rattache à l’emploi raisonné des forces du cheval. Tous ont bien parlé de résistances, d’oppositions, d’équilibre, mais aucun n’a su nous dire ce qui cause ces résistances, comment on peut les combattre, les détruire, et obtenir cette légèreté, cet équilibre, qu’il nous recommande si instamment. C’est cette grave lacune qui a jeté sur les principes de l’équitation tant de doutes et d’obscurité ; c’est elle qui a rendu cet art stationnaire pendant si longtemps ; c’est cette grave lacune, enfin, que je crois être parvenu à combler.

Et d’abord, je pose en principe que toutes les résistances des jeunes chevaux proviennent, en premier lieu, d’une cause physique, et que cette cause ne devient morale que par la maladresse, l’ignorance ou la brutalité du cavalier. En effet, outre la roideur naturelle, commune à tous ces animaux, chacun d’eux a une conformation particulière dont le plus ou le moins de perfection constitue le degré d’harmonie existant entre le poids et les forces. Le défaut de cette harmonie occasionne l’imperfection des allures, la difficulté des mouvements, en un mot, tous les obstacles qui s’opposent à une bonne éducation. A l’état libre, quelle