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des genoux, afin de ne se servir que des parties les plus rapprochées de l’assiette. En effet, le secours des épaules influerait bientôt sur la main, et celleci sur le cheval ; le secours des jambes pourrait avoir de plus graves inconvénients encore. En un mot, dans tous les déplacements, on enseignera à l’élève à ne pas avoir recours, pour diriger, aux forces qui maintiennent à cheval ; à ne pas employer, pour s’y maintenir, celles qui dirigent.

A l’aide de cette gymnastique équestre justenent combinée, on arrive, au bout d’un mois, à faire exécuter facilement à tous les conscrits les exercices qui semblaient les plus contraires à leur organisation physique.

L’élève ayant franchi les épreuves préliminaires, attendra avec impatience les premiers mouvements du cheval pour s’y livrer avec l’aisance d’un cavalier déjà expérimenté.

Quinze jours (trente leçons) seront consacrés au pas, au trot et même au galop. Ici l’élève doit uniquement chercher à suivre les mouvements du cheval ; en conséquence, l’instructeur l’obligera à ne s’occuper que de sa position et non des moyens de direction à donner au cheval. On exigera seulement que le cavalier marche d’abord droit devant lui, puis en tous sens, une rêne de bridon dans chaque main. Au bout de quatre jours (huit leçons), on pourra lui faire prendre la bride dans la main