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Qu’il me soit permis de relater une anecdote qui trouve ici sa place.

Vingt ans plus tard, après que la méthode eut été adoptée par S. A. R. le duc d’Orléans en présence de son frère le duc de Nemours, des membres du Comité de cavalerie, et d’un grand nombre de généraux, un de ces derniers, le général X…, me demanda d’examiner la bouche de son cheval, se plaignant de l’insensibilité des barres. Je regardai de suite les reins, la croupe, les jarrets de l’animal. « Pardon, me dit le général, c’est de la bouche du cheval que je parle. — Je comprends parfaitement, général. — Mais je ne vous comprends pas, » me répliqua-t-il. J’expliquai alors au général que la bouche était à tort accusée d’un défaut qui venait de la mauvaise conformation du cheval. C’était un homme intelligent, et il comprit.

Bienfaisant m’avait appris que la mauvaise position de la tête et de l’encolure était la cause des résistances de la mâchoire. Mais comment obtenir cette bonne position ? Parmi tous ces mors quel était le meilleur ? Dirai-je toutes les tentatives que je fis avec ces instruments de torture ? Enfin, après nombre d’essais, après mille combinaisons, je me convainquis de cette nouvelle vérité que l’on pouvait, avec un mors doux, amener tous les chevaux à prendre une bonne position de tête, et j’adoptai le mors qui porte mon nom. Ce fut avec ce mors