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Hop ! émise avec tact au moment où le cheval doit s’enlever, lui donnera un encouragement utile. Mais on devra s’abstenir de tous cris, si l’on est pas certain de les émettre en temps opportun, car ils seraient un obstacle à la régularité de l’élan de l’animal. Or, c’est au moyen des aides que nous devons avant tout l’amener à l’obéissance, puisqu’elles peuvent seules le mettre à même de comprendre et d’exécuter. On doit donc lutter avec calme, et chercher à surmonter les forces qui le portent au refus, en agissant directement sur elles. On attendra, pour faire sauter un cheval, qu’il réponde franchement aux jambes et à l’éperon, afin d’avoir toujours un moyen assuré de domination.

La barrière restera par terre jusqu’à ce que le cheval la passe sans hésitation ; on l’élèvera ensuite de quelques centimètres, en augmentant progressivement la hauteur jusqu’au point que l’animal pourra franchir sans de trop violents efforts. Dépasser cette juste limite, serait s’exposer à faire naître chez le cheval un dégoût que l’on doit éviter avec un grand soin. La barrière ainsi élevée avec ménagement devra être fixée pour que le cheval, disposé à l’apathie, ne se fasse pas un jeu d’un obstacle qui ne serait plus sérieux dès l’instant où le contact de ses extrémités suffirait pour le renverser. La barrière ne devra être recouverte d’aucune enveloppe propre