Page:Baucher - Méthode d'équitation basée sur de nouveaux principes, Dumaine, 1874.djvu/155

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

qu’une semblable tâche serait sans succès, si elle était entreprise par un cavalier qui ne pratiquerait pas la méthode dans tous ses détails et dans son ensemble. Le cheval mal conformé n’acquiert jamais la grâce du cheval bien équilibré naturellement ; mais combien il est beau pour les spectateurs habiles et érudits ! Voilà le merveilleux résultat de l’équitation : L’art a fait plus que la nature.

Le rassembler complet, c’est-à-dire celui qui amène les jambes de derrière aux degrés de 4 et 6, sert au piaffer, au passage en avant et en arrière, au galop raccourci, espèce de terre-à-terre, aux pirouettes ordinaires, au galop en arrière, etc., etc. Il est indispensable à tous les mouvements ascensionnels, puisque dans cette position les jarrets exécutent plus facilement la flexion de bas en haut que celle d’arrière en avant, ce qui prouve qu’une fois le rassembler complet obtenu, le cheval peut exécuter les mouvements les plus difficiles, sans que cela lui soit pénible, et sans porter atteinte à sa construction ; ses poses sont toujours justes, ses points d’appui exacts, et ses mouvements toujours gracieux.

L’animal se trouve alors transformé en une sorte de balance, dont l’avant-main et l’arrière-main représentent les deux plateaux, et il suffira du moindre appui sur l’un des deux pour les déterminer immédiatement dans la direction qu’on voudra leur