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C’est alors que la pression immédiate du mors, forçant le cheval à reprendre son équilibre en arrière, produira le premier temps du reculer. Dès que le cheval obéira, le cavalier rendra immédiatement la main pour récompenser l’animal et ne pas forcer le jeu de sa partie postérieure. Si la croupe déviait de la ligne droite, il la ramènerait à l’aide du filet du même côté, employant au besoin la jambe.

Il suffira d’exercer pendant huit jours (à cinq minutes par leçon) le cheval au reculer, pour l’amener à l’exécuter avec facilité. On se contentera, les premières fois, d’un pas en arrière, puis de deux, puis de trois, progressivement, suivis d’un effet d’ensemble, jusqu’à ce qu’il n’éprouve pas plus de difficultés pour cette marche rétrograde que pour la marche en avant.

Le cavalier est souvent dans l’erreur sur les causes d’acculement de sa monture. Quand il croit le cheval acculé par les forces et par le poids, il ne l’est souvent que par les forces seulement, et, dans ce cas, l’avant-main est surchargé plus qu’il ne devrait l’être ; s’il continuait à porter le cheval sur la main, il est constant que la vraie légèreté serait impossible, puisque le poids est la cause de la résistance. Il sera donc urgent de porter le cheval en arrière plutôt qu’en avant.

On pourra se convaincre de la vérité de ce fait, en